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UEED 2020 : le passage à l’action approche

UEED 2020 : le passage à l’action approche

Le 03/09/2020

La deuxième édition des Universités d'Eté de l'Économie de Demain (UEED) se tenait la semaine dernière. Biocoop, partenaire de l’évènement, tire le bilan de cette grand-messe de l’économie sociale et solidaire (ESS), en donnant la parole à d’autres entreprises engagées : Phénix, Énercoop et Lita.co.

        

La deuxième édition des Universités d'Eté de l'Économie de Demain (UEED) se tenait la semaine dernière. Biocoop, partenaire de l’évènement, tire le bilan de cette grand-messe de l’économie sociale et solidaire (ESS), en donnant la parole à d’autres entreprises engagées : Phénix, Énercoop et Lita.co.

     

          

   

Finance verte : l’information, la clé de tout
    

Coprésidente du Mouves (le Mouvement des Entrepreneurs sociaux), fondatrice de la plateforme d’investissement durable Lita.co, Eva Sadoun défend l’idée d’une finance au service des valeurs sociales et écologiques.
 
« Le financement direct de l’économie par les citoyens (dit aussi crowdfunding) est aujourd’hui la seule finance verte possible. Elle est concrète. En effet, elle permet de doter des projets qui créent réellement de la valeur sociale et écologique. Quand vous souscrivez un produit de finance verte sur les marchés financiers, en achetant des actions par exemple, cela ne fait pas évoluer l’économie.
 
Ce qui changera la donne, c’est d’une part le financement direct de projets concrets par des entreprises. D’autre part, c’est l’engagement actionnarial, c’est-à-dire des gestionnaires d’actifs se rassemblent pour s’engager à transformer l’entreprise de l’intérieur. 
            

   

              

C’est seulement avec des investisseurs engagés que l’on pourra changer les stratégies d’entreprise et tenir les promesses des Accords de Paris. Aujourd’hui, elles sont encore définies par les actionnaires.
 
La société civile a peu de leviers d’action, car elle n’a pas l’information nécessaire pour se faire son opinion. Dans le cadre du Mouves, on a développé l’Impact Score qui permet aux citoyens de connaître les écarts de rémunération dans une entreprise, la répartition de la valeur, les impacts écologiques.
 
Pour passer à l’action, les citoyens doivent être informés. On dit trop souvent que les consommateurs doivent se responsabiliser comme si tout leur incombait. Les outils digitaux liés à l’économie sociale et solidaire peuvent aider les citoyens à mieux comprendre la société et à faire de meilleurs choix. L’Internet a cette vertu de nous permettre d’avoir des échanges, d’avoir accès à l’information, d’être connecté les uns avec les autres. »
 
      

Énergie renouvelable, prendre ses responsabilités
       

Énercoop est un partenaire de Biocoop, depuis plusieurs années. Fanélie Carrey-Conte, la Secrétaire Générale de cette structure, analyse pour nous les enjeux de la transition énergétique.
     
« Le secteur de l’énergie a une responsabilité majeure dans la crise écologique actuelle. Le système énergétique mondial est majoritairement basé sur les énergies fossiles (pétrole, charbon) qui sont l’une des causes essentielles des dérèglements écologiques et sociaux. La transition écologique est une urgence vitale pour notre avenir collectif.
   
Si on ne transforme pas notre système énergétique pour un modèle contribuant à diminuer les émissions de carbone et associant les citoyens à sa gestion, on va droit dans le mur.
        
 

      
  

Quand on parle de transition énergétique, on parle aussi des modes de vie, de consommation et de production. La transition énergétique passe d’abord par la sobriété énergétique et l’efficacité énergétique : c’est-à-dire diminuer drastiquement nos consommations d’énergie en particulier dans les pays industrialisés. C’est la première étape pour réussir cette transition énergétique vers le 100 % écologique.
   
Le consommateur peut faire le choix d’avoir un fournisseur d’électricité 100 % renouvelable et de s’assurer avec sa facture d’énergie, c’est vraiment de l’énergie verte. Dans le secteur des énergies vertes, il y a de faux amis dans le système aujourd’hui.
  
La définition légale de l’électricité verte recouvre plusieurs réalités. Certains fournisseurs vendent de l’électricité dite « verte » en achetant de l’électricité « classique » et en collant dessus des certificats verts, des garanties d’origine, qui sont achetées sur un marché spécifique. Le modèle Énercoop garantit la traçabilité de l’énergie : nous achetons l’électricité auprès de 300 producteurs indépendants sur l’ensemble du territoire. 
  
En tant que citoyen, on peut aussi investir dans des projets de production d’énergie renouvelable sur son territoire. C’est ce que fait le Mouvement Énergie Partagée qui collecte de l’épargne citoyenne pour financer des projets d’énergie renouvelable et contribue à transformer le système de l’énergie vers plus de décentralisation, d’autonomie des territoires et de la résilience. » 

   
    
Zéro déchet, le consommateur militant en première ligne

     

Co-fondateur de Phenix, une application pour lutter contre le gaspillage alimentaire, Jean Moreau revient, pour Biocoop, sur le zéro déchet.
   
« Aujourd’hui, un tiers de la production alimentaire n’est jamais consommé. Le client, par ses choix, peut agir pour qu’aucun produit alimentaire ne finisse à la poubelle. Si chacun accepte d’acheter des produits moins frais avec une promotion ou non, c’est un pas dans la bonne direction. Il faut sortir de la phobie des dates de péremption, des produits moches, des fruits et légumes mal calibrés.
      

   

          

La lutte anti-gaspillage est une tendance de fond. Il y a quelques années, on pouvait penser que l’anti-gaspillage était une action réservée à une élite socio-économique. Que c’était une consommation d’agrément et non nécessaire. Les plus riches avaient les moyens d’acheter bio, en vrac des produits d’origine locale. C’est faux.
  
Chez Phoenix, nos utilisateurs sont en quête de pouvoir d’achat : ce sont des consommateurs aux revenus modestes, par exemple des femmes célibataires avec des enfants à charge. La quête de pouvoir d’achat et du gain d’économie va durer. Les banques alimentaires connaissent une hausse alimentaire de plus de 30, voire 40 %. Plus que jamais, notre mission a du sens et a un véritable impact sur la société civile.
   
On peut inverser le rapport de force entre les consommateurs et les marques. C’est aux consommateurs de décider ce qu’ils veulent voir dans leurs magasins. Ils doivent prendre conscience que la carte bleue est comme un bulletin de vote. S’ils arrêtent d’acheter des produits importés du Pérou, il n’y en aura plus dans les rayons. C’est au consommateur de prendre la main sur sa consommation et de faire les bons choix. »

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